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La fybromyalgie - souffrance permanente

Homme se tenant la tête entre les mains à cause de la douleur de sa fybromyalgie

La fibromyalgie est un syndrome qui a la particularité de provoquer des douleurs diffuses dans tout le corps. Aussi appelée fibrosite, syndrome polyalgique idiopathique diffus (SPID) ou encore polyenthésopathie, cette pathologie est polymorphe et chronique. Chaque année, le 12 mai, cette maladie peu connue du grand public est mise en lumière. C'est aussi pour nous l'occasion de vous la faire découvrir un peu plus.
Votre médecin généraliste vous indique au travers de cet article quels sont les signes annonciateurs de cette maladie difficile à diagnostiquer. Apprenez-en plus sur sa prise en charge pluridisciplinaire et sur son origine.

Qu'est-ce que la fibromyalgie et quels sont ses symptômes ?

La fibromyalgie est une affection invalidante entraînant des douleurs chroniques articulaires et musculaires, une fatigue intense ainsi que des troubles du sommeil. On la qualifie de trouble fonctionnel puisqu'à ce jour aucune lésion spécifique n'a été désignée comme étant responsable des symptômes. Elle a longtemps été considérée, à tort, comme une maladie psychologique mais depuis 1992, la fibromyalgie est reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé comme étant une maladie musculo-squelettique.
Concrètement, la fibromyalgie résulte d'une mauvaise interprétation de la douleur. En principe, lorsque les nerfs transmettent au cerveau un message électrique, celui-ci le convertit en une sensation de douleur et la modère. Or, dans le cas d'une fibromyalgie, ce système se dérègle puisque le cerveau n'interprète plus correctement la douleur. Il l'exacerbe et tend ainsi à la rendre persistante.
Le principal symptôme de la fibromyalgie est la douleur. Cette douleur peut être d'intensité variable, débuter à un point du corps et s'étendre à d'autres parties et donner l'impression que les articulations sont gonflées alors qu'elles ne le sont pas. Le stress, l'effort, le froid, l'humidité ou encore un sommeil insuffisant amplifient la souffrance du patient.
Quelques autres symptômes viennent s'ajouter à la douleur : la fatigue, les troubles du sommeil (la douleur peut vous réveiller en pleine nuit !), des difficultés à se concentrer, des troubles de l'attention ou de la mémoire.
Cette pathologie peut avoir un réel impact psychologique sur le patient et engendre notamment un état dépressif, des crises d'angoisse, voire de l'anxiété.

Qu'est-ce qui cause la fibromyalgie ?

La fibromyalgie n'a pas de cause vraisemblablement établie. Il n'existe aucune anomalie anatomique ou physiologique. Le seul dénominateur commun est que chaque patient atteint présente une hypersensibilité à la douleur. Depuis des années, la recherche met tout en œuvre pour découvrir l'origine de la maladie et quelques hypothèses ont été émises pour tenter d'expliquer ce phénomène.
La première hypothèse est celle que nous avons expliquée un peu plus haut c'est-à-dire que la fibromyalgie est en partie causée par des connexions neuronales particulières et une perception anormale de la douleur.
La seconde met en avant le principe sur lequel les symptômes apparaîtraient suite à une influence génétique. Il ne serait pas rare de constater qu'il existe un risque plus élevé de développer la maladie si l'un de vos proches en a été atteint. Des gènes seraient peut-être en cause.
La troisième hypothèse démontre que les patients souffrant d'une fibromyalgie sont plus fragiles. Les infections virales sembleraient alors jouer un rôle dans l'apparition ou l'aggravation de la pathologie.

Comment se diagnostique la fibromyalgie ?

La fibromyalgie est complexe à déterminer et il n'y a pas de méthodes qui permettent de poser un diagnostic définitif. Toutefois, quelques critères ont jusqu'à présent permis d'émettre un avis favorable ou défavorable sur l'état du patient. En 1990, l'American College of Rheumatology (en français, le Collège Américain de Rhumatologie) avait proposé de diagnostiquer la maladie en prenant en considération deux points clés :
  • les douleurs doivent être présentes pendant au moins trois mois et toucher toutes les parties du corps ;
  • au moins 11 points précis sur le corps doivent être douloureux sur les 18 pressions exercées par le médecin. Ces points sont appelés « points de Yunus ».
Aujourd'hui, cette pratique est controversée puisqu'il manque de précision et peut induire en erreur. En effet, si le médecin exerce une pression trop élevée alors il est possible que des patients qui ne sont pas atteint de fibromyalgie aient aussi mal.
En 2010, ce même Collège Américain de Rhumatologie a développé une nouvelle manière de diagnostiquer la maladie. Le croisement des résultats de deux outils (l'index de douleurs généralisées et l'échelle de sévérité des symptômes) permet d'obtenir une indication plus précise sur les symptômes. Le premier prend en compte 19 points sur le corps et la douleur générée au cours des sept derniers jours. Le second classe l'intensité de la douleur sur une échelle allant de 0 à 3.
Un nouveau test sous forme de questionnaire appelé FIRST (Fibromyalgia Rapid Screening Tool) améliore la prise en charge du patient par le médecin.
Quoi qu'il en soit, en cas de suspicion de fibromyalgie, votre médecin pourra demander des examens complémentaires tels qu'un bilan sanguin, des radiographies, ou une recherche d'anticorps afin d'écarter toutes autres pathologies.

Est-ce que la fibromyalgie se soigne ?

Il faut savoir que la fibromyalgie ne se guérit actuellement pas. Seul le soulagement de la douleur et des autres symptômes sont possibles et cela nécessite une approche pluridisciplinaire.

La prise en charge médicamenteuse.

Quatre grandes catégories de médicaments sont utilisés pour soulager les douleurs liées à la maladie :
  • les antidépresseurs pour leur bienfait sur le sommeil et la douleur. Ils ont un rôle d'antalgique sur le cerveau mais doivent être pris à faible dose ;
  • les antalgiques pour essayer de diminuer les douleurs ;
  • les anxiolytiques pour lutter contre son stress ;
  • les antiépileptiques pour réduire l'excitabilité des nerfs portant des messages au cerveau.
Pour rappel, il est important de consulter son médecin régulièrement pour adapter le traitement.

La prise en charge non médicamenteuse.

Chaque patient doit apprendre à vivre avec sa maladie. Pour cela, il peut se tourner vers différentes solutions censées atténuer les symptômes. Il s'agit notamment de privilégier le sport qui a de vraies vertus thérapeutiques. Il permet de ne pas perdre du tonus musculaire, de lutter contre la fatigue et les douleurs. La méditation, la sophrologie, le Qi Gong ou encore la kinésithérapie représentent une alternative pour mieux gérer sa douleur.
Si vous vous sentez concerné par les symptômes évoqués plus haut, pensez à consulter votre médecin.

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